Types d’exemptions
Il existe 4 cas dans lesquels le tri à la source peut ne pas être effectué :
Petits locaux (exemption de tri des papiers de bureaux)
Petits chantiers (exemption de tri des déchets de construction et de démolition)
Valorisation des déchets directement par l’entreprise les ayant produits, y compris des déchets de taille ou d’élagage de végétaux
Dérogation individuelle au tri à la source des biodéchets devant être brûlés
1. Petits locaux (exemption de tri des papiers de bureaux)
Les entreprises sont exemptées de l’obligation de tri à la source des papiers sur chacune de leurs implantations regroupant au maximum 20 personnes qui produisent des déchets de papiers de bureau (employés administratifs, cadres, commerciaux, ingénieurs, techniciens, etc.). Elles doivent trier leurs papiers sur leurs implantations regroupant un total de plus de 20 personnes, y compris si une partie de ces personnes fait partie d’autres entreprises.
Les personnes considérées comme produisant des papiers de bureau au regard de l’exemption de tri à la source des papiers sont celles qui occupent des fonctions correspondant aux catégories socio-professionnelles suivantes :
Artisans
Commerçants et assimilés
Chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus
Professions libérales
Professeurs, professions scientifiques
Professions de l’information, des arts et des spectacles
Cadres administratifs et commerciaux d’entreprise
Ingénieurs et cadres techniques d’entreprise
Professeurs des écoles, instituteurs et assimilés
Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises
Techniciens
Agents de surveillance
Employés administratifs d’entreprise
2. Petits chantiers (exemption de tri des déchets de construction et de démolition)
L’entreprise n’est pas soumise à l’obligation de tri des déchets de construction et de démolition dans chacun des cas suivants :
Il n’est pas possible d’affecter, sur le chantier, une surface au moins égale à 40 m² pour le stockage des déchets.
Ou le volume total de déchets généré sur l’ensemble de la durée du chantier, tous déchets confondus, est inférieur à 10 m3.
Il n’est pas nécessaire de faire une déclaration pour bénéficier de cette exemption.
En vue de potentiels contrôles, il est cependant indispensable de conserver tous les éléments pertinents justifiant l’absence de mise en place de tri à la source des déchets de construction et de démolition.
3. Valorisation des déchets directement par l’entreprise les ayant produits
Toute entreprise qui valorise elle-même une partie de ses déchets de papier, métaux, plastiques, verre, bois, fractions minérales et plâtre n’est pas obligée d’effectuer le tri à la source pour ces déchets. Cette exemption s’applique tant que cela n’affecte pas la capacité des déchets à faire l’objet d’une préparation en vue de leur réutilisation, d’un recyclage ou d’autres opérations de valorisation.
Les déchets de taille ou d’élagage de végétaux qui sont valorisés énergétiquement (par exemple en tant que combustible) ne sont pas non plus obligatoirement triés à la source.
4. Dérogation individuelle au tri à la source des biodéchets devant être brûlés
Les biodéchets bénéficiant d’une dérogation individuelle en vue de les brûler ne sont pas obligatoirement triés à la source. Cette dérogation ne peut concerner que des espèces végétales envahissantes , des espèces nuisibles à la santé humaine (ex : ambroisie, chenilles processionnaires, etc.) ou des biodéchets dont la destruction est ordonnée.
Les dérogations sont accordées à la condition qu’il n’existe aucune solution alternative efficace d’élimination, qui garantirait un niveau de sécurité environnementale équivalent. Ces dérogations sont d’une durée maximale d’un an. Elles peuvent être renouvelées sur demande. La demande de dérogation individuelle doit être adressée par l’entreprise au préfet du département dans lequel il souhaite effectuer le brûlage des biodéchets concernés.
La demande doit mentionner :
L’identité et l’adresse du demandeur, notamment son numéro Siren pour les personnes morales
La zone concernée par l’arrachage ou l’abattage et le lieu du brûlage
Le motif de la dérogation demandée
Une justification de la nécessité du brûlage par rapport à d’autres moyens de traitement
Le biodéchet concerné
La période de réalisation de l’opération
Les conditions de sécurité environnementale et sanitaire encadrant l’ensemble de l’opération depuis l’arrachage ou l’abattage jusqu’au traitement des végétaux
Si le brûlage est ordonné par la préfecture, la dérogation peut être obtenue via une déclaration de début et de fin de chantier de la part du producteur ou détenteur des biodéchets assorti d’un des justificatifs suivants :