Le chef de l’établissement pénitentiaire peut décider d’engager des poursuites disciplinaires contre vous.
il peut vous proposer une mesure alternative aux poursuites disciplinaires.
Procédure
Lorsque le chef de l’établissement pénitentiaire considère que la faute que vous avez commise justifie des poursuites disciplinaires, il vous convoque devant une commission de discipline.
Cette convocation précise :
La date et l’heure à laquelle vous devez vous présenter devant la commission de discipline
Les faits qui vous sont reprochés et les sanctions encourues
Le délai pendant lequel vous pouvez préparer votre défense (délai d’au moins 24 heures avant la date de convocation)
La possibilité de vous faire assister par un avocat de votre choix ou commis d’office
La possibilité pour vous et votre avocat d’accéder aux éléments du dossier (par exemple, des enregistrements audios ou visuels).
Avant de prendre sa décision, la commission de discipline écoute vos observations (et, si vous le souhaitez, celles de votre avocat).
Vous pouvez également faire intervenir des témoins.
À savoir
Si vous ne parlez pas français, vous avez le droit à un interprète.
Sanctions applicables
La commission de discipline peut prononcer l’une des sanctions suivantes :
Interdiction de recevoir de l’argent de l’extérieur pendant une période maximum de 2 mois
Privation d’effectuer des achats à la cantine pendant une période maximum de 2 mois. Cette interdiction ne peut pas concerner les produits d’hygiène, le nécessaire de correspondance par courrier et le tabac.
La sanction à laquelle vous pouvez être soumis dépend de la gravité de l’acte que vous avez commis.
Si vous reconnaissez les faits qui vous sont reprochés, le chef de l’établissement pénitentiaire vous propose l’une des mesures suivantes :
Rencontre, en présence d’un tiers, avec la personne que votre comportement a affecté. Pour cela, il faut que cette personne ait donné son accord
Si vous donnez votre accord, le chef de l’établissement pénitentiaire vous remet un écrit sur lequel il est indiqué que vous avez consenti à la mesure qui vous a été proposée.
Cet écrit mentionne également les faits qui vous sont reprochés et la durée pendant laquelle vous devez exécuter la mesure.
À savoir
Vous avez 48 heures pour retirer votre consentement.
Si vous n’exécutez pas tout ou partie de la mesure, vous pouvez faire l’objet de poursuites disciplinaires.