L’offre la mieux classée est retenue à titre provisoire comme offre économiquement la plus avantageuse.
L’acheteur public doit vérifier la situation fiscale et sociale de l’attributaire. Il demande alors au candidat auquel il est envisagé d’attribuer le marché de produire, dans un délai fixé, les attestations et certificats. Lorsque la réponse est déposée via le Dume en ligne, le candidat au marché public n’a donc pas besoin de transmettre ces attestations lorsque les informations sont déjà connues des administrations.
Le candidat retenu et l’acheteur doivent ensuite signer un acte d’engagement.
À savoir
Les acheteurs peuvent demander aux candidats retenus de procéder à une mise au point des composantes du marché public avant la signature. Il s’agit d’un simple aménagement de l’offre pour apporter de légères modifications. Par exemple, la mise au point peut permettre d’adapter le calendrier de réalisation des prestations ou de substituer certains matériaux.
Qu’est-ce-que l’acte d’engagement ?
L’acte d’engagement est la pièce essentielle du marché public. Il permet de connaître précisément les engagements réciproques du candidat retenu et de l’acheteur.
Ce document est renseigné par l’acheteur public au moment de l’attribution du marché public puis transmis à l’entreprise candidate et/ou au groupement momentané d’entreprise (GME) retenu.
À l’inverse des pièces du dossier de candidature (DC1, DC2 ou Dume) et de l’offre, l’acte d’engagement doit être signé par les deux parties : le candidat et l’acheteur public.
En le signant, le candidat retenu s’engage sur son offre de prix et accepte formellement les dispositions du marché.
Une fois que l’entreprise et/ou le groupement a signé l’acte d’engagement, elle le renvoie à l’acheteur public.
Celui-ci doit respecter un délai de « standstill » avant de signer le marché dans certaines procédures.
À savoir
Un modèle d’acte d’engagement est proposé aux acheteurs publics par le site du ministère de l’économie. Il s’agit du formulaire ATTRI 1
Ce modèle est facultatif. L’acheteur public peut choisir d’élaborer son propre acte d’engagement à partir du moment où toutes les mentions obligatoires et règlementaires y figurent.
Dans quels cas l’acheteur doit-il respecter le délai de « standstill » ?
Un délai, dit de « standstill », doit impérativement être respecté par l’acheteur avant la signature du marché public.
Ce délai s’applique uniquement lorsque le marché est passé selon une procédure formalisée. Dans ce cas, l’acheteur doit attendre au moins 11 jours entre la date d’envoi de la notification et la date de signature du marché par l’acheteur. Ce délai est de 16 jours si l’information a été transmise par courrier papier.
Le délai de standstill ne s’applique pas dans les cas suivants :
Lorsque le marché est passé en procédure Mapa
Lorsque le marché est attribué au seul opérateur ayant participé à la consultation
Pour des marchés spécifiques fondés sur un système d’acquisition dynamique (SAD)
Comment signer l’acte d’engagement ?
L’acte d’engagement est signé de façon manuscrite ou électronique. La signature électronique est l’équivalent de la signature manuscrite pour un document dématérialisé. Les deux parties (l’acheteur et le titulaire du marché) doivent utiliser le même moyen de signature .
Le ou les signataires doivent chacun avoir le pouvoir d’engager la personne qu’il représente (candidat individuel ou membre du groupement d’entreprise ). En cas de groupement d’entreprises, c’est le mandataire désigné par le groupement qui doit signer. En l’absence de mandataire, tous les membres du groupement doivent signer.
La signature électronique n’est pas imposée par la réglementation. L’acheteur peut cependant décider de l’imposer dans les documents de consultation.
Pour utiliser la signature électronique, l’entreprise doit satisfaire plusieurs conditions préalables :
Elle doit avoir acquis un certificat de signature qui est nominatif et l’application logicielle correspondante qui est souvent proposée par le profil d’acheteur. Il permet de garantir l’identité du signataire et l’intégrité du document électronique, c’est-à-dire qu’il ne peut plus être modifié une fois signé. Le certificat est délivré pour une durée de 1 à 3 ans à une personne physique et non à une entreprise. Il se présente généralement sous la forme d’une clé USB.
Elle doit avoir précisé son organisation interne et désigné les personnes habilitées à signer en son nom : son titulaire doit avoir la capacité d’engager la société ou disposer d’une délégation de pouvoir.
Le certificat de signature électronique est payant. Il est commercialisé par des prestataires privés spécialisés en certification électronique qualifiés. Son obtention pouvant prendre plusieurs jours, la demande doit être anticipée par rapport au délai de réponse indiqué dans l’avis de marché.