Actualité, Environnement, Mobilité, Urbanisme : Une micro-forêt urbaine prend racine près du lycée de la Versoie

À deux pas du lycée de la Versoie, un ancien terrain en friche est en train de devenir une micro-forêt urbaine. Ce nouvel espace renaturé de 600 m² accueille désormais près d’une centaine d’arbres, offrant un îlot de fraîcheur supplémentaire au cœur du quartier.

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Une friche en pleine métamorphose

C’était un terrain oublié, coincé entre le lycée de la Versoie et la nouvelle mini gare routière. Un ancien garage, un dépôt sauvage, quelques gravats… Aujourd’hui, le décor change radicalement : la Ville de Thonon, avec le soutien du département de la Haute-Savoie, y font pousser une micro-forêt urbaine de 600 m², un projet emblématique de Thonon Vert Demain et de l’opération Un arbre, une vie. Cette initiative consiste à planter un nouvel arbre pour chaque naissance à Thonon. Depuis 2021, près de 3 000 nouveaux arbres ont ainsi été plantés sur le territoire grâce à cette opération !

La transformation a commencé par une dépollution complète du site. Puis sont venus les premiers coups de pelle, la terre retournée, les jeunes plants soigneusement disposés les uns contre les autres.

Une centaine d’arbres et arbustes, quinze espèces et un écosystème à recréer

Près d’une centaine d’arbres et d’arbustes vont désormais s’enraciner de part et d’autre de la mini gare routière. Quinze espèces différentes composent ce nouveau couvert végétal : figuiers, érables, pruniers, cerisiers….Une diversité volontairement dense, qui n’a rien du hasard.

À l’heure où le changement climatique provoque des évolutions profondes dans les réactions des écosystèmes, les températures et l’humidité, certaines espèces bien implantées commencent à montrer des signes de faiblesse, tandis que d’autres trouvent dans ce nouvel environnement une place autrefois inattendue.

C’est le cas, par exemple, du chêne vert qui, il y a encore 20 ans, n’était ni particulièrement présent ni vraiment à l’aise dans nos sols. Aujourd’hui, il s’y acclimate parfaitement, comme ceux que l’on peut admirer sur la place de la Mairie.

Ces évolutions nous encouragent à diversifier davantage les espèces que nous plantons, afin de préserver des espaces boisés capables de résister aux changements majeurs à venir.

Avec une diversité mais aussi une forte densité, cette micro-forêt s’inspire de la méthode Miyawaki, mise au point par le botaniste japonais du même nom. Son principe : planter de nombreuses essences très proches les unes des autres, de manière à reproduire la structure d’une forêt naturelle. Résultat : une végétation qui pousse trois à dix fois plus vite qu’avec une plantation classique, un sol qui s’enrichit, une résilience accrue face aux sécheresses… et un véritable refuge pour la biodiversité.

Au cœur même de ce dispositif de 80 arbres, une prairie fleurie a été semée. Elle rassemble plusieurs espèces mellifères qui attireront rapidement les insectes pollinisateurs, contribuant à installer ainsi un écosystème simple mais fonctionnel grâce à un mélange d’une quinzaine de graines (coquelicots, bleuets, nielles des blés, juliennes, du lin bleu, des vipérines, des marguerites, des achillées millefeuille….) sélectionnées spécialement par les équipes des espaces de la Ville.

Un nouvel équilibre entre nature et usages quotidiens

L’ensemble s’inscrit dans un aménagement plus large, situé à côté de la nouvelle mini gare routière pensée pour faciliter le ramassage scolaire. Ici, mobilité durable et renaturation se rejoignent pour améliorer le cadre de vie des habitants.

Pour la Ville, cette micro-forêt n’est pas un geste isolé. D’autres actions de renaturation sont en cours, parmi lesquelles :

  • le Parc du Léman, poumon vert de 3 hectares en plein cœur de la ville ;
  • un parc de 3 700 m² autour du nouveau casino, aménagé sur une ancienne friche SNCF ;
  • la renaturation des Quais de Ripaille, qui offrira près de 10 hectares supplémentaires dédiés à la nature.

Autant de projets qui illustrent la volonté de remettre la nature au centre des usages. À chaque fois, l’objectif reste le même : multiplier les îlots de fraîcheur, ramener la nature en ville et rendre Thonon plus agréable à vivre, aujourd’hui et pour les années à venir.