Actualité, Culture : Marguerite Peltzer, de Thonon à Chicago puis Bâle

Découvrez comment la sculpture Hermaphrodite de l’artiste thononaise Marguerite Peltzer voyage à l’international, exposée à Chicago puis à Bâle, et comment la Ville de Thonon-les-Bains valorise son œuvre et son héritage artistique.

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L’artiste Marguerite Peltzer, dont le fonds d’atelier et les droits moraux ont été légués à la Ville de Thonon-les-Bains, a récemment vu l’une de ses œuvres majeures voyager jusqu’aux États-Unis. Sa sculpture Hermaphrodite a pris place au cœur de la grande exposition du musée Wrightwood 659 de Chicago, intitulée The First Homosexuals: The Birth of a New Identity, 1869-1939.

Présentée du 2 mai au 2 août 2025, cette exposition d’envergure internationale a rencontré un véritable succès, saluée aussi bien par le public que par la presse américaine. The New York Times n’a pas hésité à la qualifier de :

“THE Chicago exhibition to see this year”

Avec plus de 300 œuvres de 125 artistes issus de 40 pays, prêtées par une centaine de musées et collections prestigieuses (Musée d’Orsay, The Tate Gallery, Metropolitan Museum of Art, Kunsthaus Zürich…), l’exposition revient sur la naissance d’une identité nouvelle après l’invention du terme “homosexuel” en 1869. Elle explore comment les artistes ont su représenter, avec une grande liberté, la diversité des désirs, genres et identités, bien au-delà des catégories figées de l’époque. On y découvre notamment les premières représentations de couples homosexuels dans l’art européen, les premières figures trans modernes, ainsi qu’un rôle central accordé aux femmes et aux artistes de couleur.

La Ville de Thonon-les-Bains, à travers ses services culturels et ses partenariats avec des musées, travaille activement pour que le travail de Marguerite Peltzer soit mis valorisé à sa juste mesure. La sculpture Sirène, récemment installée au port de Rives, illustre cette volonté de faire dialoguer le patrimoine artistique avec l’espace public.

Par ailleurs, la Ville a collaboré avec Marianne Le Morvan, docteure en Histoire de l’art, commissaire d’expositions et de projets muséographiques, ainsi que chercheuse, pour classifier les archives du fonds Peltzer. Cette démarche a permis de mieux contextualiser l’artiste dans la société et dans le milieu artistique de son époque. L’approche esthétique et sensible adoptée rend justice à ses choix, à ses renoncements et aux influences majeures qui ont orienté son parcours. Le nu féminin, sujet de prédilection de Marguerite Peltzer dans ses sculptures des années 1920-1930, traduit avec subtilité la sensualité des corps et l’intangible des émotions.

Ce travail de valorisation et de recherche a également donné lieu, en 2024, à la publication d’une monographie de l’artiste aux éditions Cercle d’Art, consolidant sa reconnaissance dans le paysage artistique national et international.

Récemment revenue dans les réserves de la Ville, la sculpture Hermaphrodite repartira en 2026 pour intégrer la présentation de l’exposition au Kunstmuseum de Bâle, du 6 mars au 2 août 2026, confirmant ainsi l’importance durable de Marguerite Peltzer dans l’histoire de l’art.