Pour mettre en œuvre l’arbitrage, les parties doivent signer une convention d’arbitrage : il s’agit d’un contrat par lequel elles s’engagent à recourir à l’arbitrage pour trancher leur litige.
La convention d’arbitrage peut intervenir à l’un des moments suivants :
Avant le litige : les parties intègrent une clause compromissoire dans le contrat initial. Cette clause mentionne que tout litige lié au contrat sera résolu par la voie de l’arbitrage. Elle indique également l’arbitre désigné pour régler le litige.
Après la survenance du litige : les parties décident d’opter pour l’arbitrage alors que le conflit est déjà existant. Elles signent alors un compromis d’arbitrage. Il s’agit d’une convention par laquelle les parties décident de soumettre leur litige à des arbitres. Elle précise également l’exposé du litige et désigne le ou les arbitres.
Attention
Il n’est pas possible d’avoir recours à l’arbitrage après l’ouverture d’une procédure collective.
Clause compromissoire
La clause compromissoire doit prendre la forme d’un écrit inséré dans le contrat concerné ou dans une convention séparée.
La clause compromissoire est autorisée dans les contrats conclus entre des professionnels (par exemple : bail commercial, contrat de franchise par exemple). Lorsque l’une des parties est un particulier, le professionnel ne peut pas invoquer la clause compromissoire.
La clause compromissoire précise les éléments suivants :
Désignation de l’arbitrage comme mode de résolution des litiges liés au contrat
Désignation du ou des arbitres : dénomination, adresse
Il est possible d’ajouter les mentions suivantes :
La clause compromissoire est indépendante du contrat auquel elle est rattachée. Cela signifie que le contrat subsiste même si la clause ne peut pas s’appliquer.
Si une des parties saisit une juridiction alors qu’une convention d’arbitrage a été signée, cette juridiction doit se déclarer incompétente. Cependant, tant que le tribunal arbitral n’est pas constitué, une partie peut saisir la justice pour obtenir une mesure d’instruction, une mesure provisoire ou conservatoire.
Compromis d’arbitrage
Il s’agit d’un contrat par lequel les parties décident de soumettre un litige déjà existant à un tribunal arbitral, y compris lorsqu’un juge a déjà été saisi.
Le compromis est obligatoirement écrit. Il peut prendre la forme d’un échange d’écrits ou d’un document auquel il est fait référence dans le contrat principal. Pour être valable, ce compromis doit comprendre les éléments suivants :
Exposer les faits du litige
Désigner le ou les arbitres
Indiquer la volonté des parties de soumettre le litige à l’arbitrage.
Si une des parties saisit le tribunal de commerce alors qu’une convention d’arbitrage a été signée, ce tribunal se déclare incompétent. Cependant, tant que le tribunal arbitral n’est pas constitué, une partie peut saisir la justice pour obtenir une mesure d’instruction, une mesure provisoire ou conservatoire. Par exemple, un créancier réclame une saisie conservatoire sur du matériel de son débiteur. Cette saisie est réalisée pour bloquer le matériel qui ne peut pas être revendu. La saisie peut être réalisée tant que l’arbitrage n’a pas commencé.